MAIGRIR de plaisir en charmant ses bactéries, Dr Martine Cotinat, gastro-entérologue, 2020, Thierry SOUCCAR éditions
« L’alimentation occidentale actuelle riche en gras et en sucres favorise la dysbiose à l’origine de la prise de poids » p.57 Flint H.-J.et al. The impact of nutrition on intestinal bacterial communities. Curr Opin Microbiol. 2017.
« De nouveaux régimes fleurissent chaque jour et ont de quoi dérouter. À chaque modification nutritionnelle, une seule question à se poser : « comment va réagir mon microbiote« . p.85
« Un Australien, Damon Gameau, a testé pendant 60 jours les effets d’une alimentation riche en sucres, composée uniquement d’aliments industriels réputés sains. Sans augmenter sa quantité de calories, il a pris 8 kilos et 10 cm de tour de taille et développé un prédiabète ainsi qu’une stéatose hépatique. » p.68. Gameau D. Sugar Land . Thierry Souccar Editions, 2018.
« Riche en acides gras saturés et trans, en sucre, en sel, en additifs, la malbouffe occidentale et son cortège de produits ultratransformés sont désignés comme la principale responsable des maladies de civilisation par les chercheurs. p.74. Mozaffarian D. and al. « Changes in diet and lifestyle and long-term weight gain in woman and men. » N Engl J med. 2011.
« Le bisphénol A est un perturbateur endocrinien, qui mime l’action des œstrogènes. Largement répandu dans la composition des emballages plastiques souples, il perturbe le microbiote, favorise l’obésité abdominale et la résistance à l’insuline prédisposant au diabète.(…) Attention ! Ses substituts semblent être tout aussi toxiques et obésogènes.(…) cuisinez des produits bruts non transformés et non emballés. » p.81. Lai K.-P. et al. Bisphenol A alters gut microbiome. Environ pollut. 2016. Wang T. et al. Urinary Bisphenol A concentration associates with obesity and insulin resistance. J Clin Endocrinol Metab. 2012. Ivry del Moral L. et al. Effet obésogène des bisphénols A et S chez la souris. Nutrition clinique et métabolisme. 2014.
La magie de la digestion Dr Kahina OUSSEDIK, biochimiste alimentaire et Dr Karim FERHI chirurgien urologue, 2020, InterÉditions
« Notre système digestif est un outil extraordinaire. Il fonctionne comme une véritable usine dans laquelle des réactions chimiques complexes sont à l’œuvre pour digérer puis assimiler ce que nous mangeons. »(…) Il est ainsi aujourd’hui admis que les problèmes digestifs seraient à l’origine de 80% des maladies déclarées. »p.20.
« Cerise sur le gâteau, bien pratiquer ces combinaisons alimentaires affine votre silhouette et stabilise le poids. Mais attention, cette méthode n’est pas un énième régime pour perdre ses kilos en trop ! Il s’agit de revoir la façon dont on compose ses repas, dont on associe certaines catégories d’aliments, et non de se restreindre ou de s’imposer des interdits qui entraînent frustrations et (re)prise des kilos. » p.51.
« Par ailleurs, l’industrie alimentaire a créé de nouveaux hybrides, que j’appelle des aliens alimentaires car notre système digestif ne les connaît pas et, ne sachant dans quelle catégorie les ranger, il ne parvient ni à les digérer ni à les évacuer. Il les stocke alors dans l’organisme. » p.55
« Nous allons voir (…) que les sucres lents (que nous appellerons les amidons), c’est à dire les pâtes, le riz, le pain, toutes les céréales, etc., provoquent des problèmes digestifs dès qu’ils sont associés à un aliment acide, comme le fruit » p.55.
« Enfin, devenir autonome et comprendre les réactions de son corps en véritable biochimiste à l’écoute de son tube digestif, puis savoir combiner les bons aliments pour garder une glycémie basse, c’est aussi se donner les moyens de manger différemment une fois pour toutes et de ne plus avoir à enchaîner les régimes tout au long de sa vie ! » p.60
« La pratique des bonnes combinaisons alimentaires nécessite l’étude de la biochimie et de la chimie digestive, disciplines qui ne sont pas enseignées dans le cursus médical, ni en nutrition ni dans le domaine paramédical (diététicien). »p.61
« La famille des aliments neutres. Nous les appelons ainsi car ils ne déclenchent aucune action spécifique ou réaction chimique complexe, ni dans la bouche, ni dans l’estomac. C’est pour cette raison qu’ils peuvent être associés avec toutes les familles d’aliments. » p.88
« Force est de constater que depuis quarante ans, les conseils et messages nutritionnels pour nous aider à mieux manger n’ont cessé de se contredire. Pas facile, dans ce contexte, de retrouver un peu de bon sens ! » p.97.
« Force est de constater que l’industrie agroalimentaire nous a détournés de nos besoins vitaux, et que notre piètre alimentation empoisonne – n’ayons pas peur des mots ! – à la fois notre tube digestif, nos défenses immunitaires, notre santé et l’ensemble de notre environnement. » p.102.
« Aujourd’hui, on ne peut plus se désintéresser de notre manière de se nourrir, c’est crucial pour l’environnement et les individus. » p.145.
Lait, mensonges et propagande Thierry SOUCCAR, journaliste, écrivain scientifique, membre de l’American College of Nutrition, 2008, Thierry Souccar Éditions
« Tout d’abord, les protéines du lait de vache sont l’un des antigènes les plus puissants de l’alimentation humaine, c’est à dire qu’elles sont les molécules étrangères qui déclenchent la réponse la plus marquée du système immunitaire. (…) Pour ces raisons, dès que notre organisme est en contact avec des protéines de lait de vache, il produit des anticorps dirigés contre ces protéines. Or, troublante coïncidence, les taux de ces anticorps sont les plus élevés dans le diabète de type 1, mais aussi dans les maladies intestinales inflammatoires, la maladie cœliaque, l’eczéma. » p.190 NENTWICH I. Antigenicity for Humans of Cow Milk Caseins, Casein Hydrolysate
« En effet, il est dangereux pour une personne en bonne santé, de soutenir jour après jour des niveaux élevés d’insuline après un repas. C’est ce phénomène, lorsqu’il est répété des années durant, qui conduit soit à la résistance à l’insuline – les cellules ne répondent plus aux sollicitations de l’hormone et le sucre sanguin reste élevé à jeun -, soit à l’épuisement du pancréas – il n’y a plus assez d’insuline disponible. Dans les deux cas, le diabète ou le syndrome X sont proches. » p.206
« Le lait fait dons partie des rares aliments qui sous un IG bas, cachent une réponse insulinique anormalement élevée. » p.207 LILJEBERG HG, GRANFELDT YE, BJORCK IM. Products based on a high fiber barley genotype, but not on common barley or oats, lower postprandial glucose and insulin responses in healthy humans. J Nutr. 1996 Feb;126(2):458-66.
« Pour fonctionner correctement, notre organisme doit se situer dans une zone de pH équilibré, ni trop bas, ni trop élevé – c’est à dire ni trop acide, ni trop basique (ou alcalin). Cet équilibre acide-base dépend en grande partie de l’alimentation. » p.221
« Pendant des millions d’années et encore aujourd’hui dans de nombreuses régions du monde, l’alimentation humaine est restée remarquablement alcaline car riche en végétaux qui neutralisaient facilement les acides issus du métabolisme alimentaire ou d’une consommation modérée de viandes. » p.223
« Le pain blanc, les biscottes, les viennoiseries, les gâteaux, le riz blanc, les sucreries augmentent le niveau de sucre sanguin. Les sédentaires qui consomment régulièrement de grandes quantités d’aliments ont un risque plus important de surpoids et d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancers. » p.238
« Malheureusement, l’alimentation moderne apporte ces deux familles dans des proportions et des quantités déséquilibrées : trop d’oméga-6 inflammatoires (céréales, huiles de tournesol et de maïs, viande d’animaux nourris aux céréales), pas assez d’oméga-3 (légumes verts, noix, huiles de colza, poissons gras). p.239
Cessez de manger vos émotions Isabelle Huot, nutritionniste fondatrice de cliniques de nutrition au Québec, Catherine Senécal, psychologue spécialisée dans les troubles de l’alimentation, 2019, FIRST ÉDITIONS
« Percevoir qu’une émotion est difficile à gérer peut nous amener à vouloir l’étouffer et, à cette fin, la nourriture peut s’avérer efficace. Les compulsions sont parfois l’occasion pour une personne de s’offrir une « pause », de se mettre en retrait de certaines émotions fortes qu’elles sait ne pas pouvoir contrôler. Ce comportement alimentaire devient alors une bouée à laquelle la personne s’accroche pour « survivre » psychologiquement. » p16
« Nombreuses sont les personnes qui trouvent un réconfort dans la nourriture et répondent ainsi à différentes émotions qu’elles ont du mal à gérer autrement. Or, ce comportement n’apporte qu’un soulagement temporaire. » p.79
« Si l’ensemble des processus qui régissent l’appétit se fait naturellement, le mode de vie adopté dans les pays développés semble parfois troubler ces mécanismes pourtant bien rodés. » p.105
« Entouré par une offre alimentaire constante et généreuse (supermarchés, épiceries, restaurants, distributeurs automatiques etc.), on est souvent piégés par une sensation de « fausse » faim ou de faim psychologique. » p.106
« Le succès de l’approche intuitive repose sur l’écoute de ses sensations de faim et de satiété. Dans une société où l’on a appris à finir son assiette peu importe sa faim, à consommer des friandises au format de plus en plus grand et à manger tout simplement parce que c’est l’heure, apprendre à reconnaître ses sensations alimentaires est particulièrement laborieux. » p.112
« Outre certains changements alimentaires et la modification des pensées automatiques, des changements d’habitudes de vie peuvent aussi améliorer notre relation avec les aliments. Bien dormir, avoir une activité physique régulière et gérer son stress font partie des stratégies complémentaires. » p.118
« Des études ont mesuré les effets de l’activité physique chez les personnes souffrant d’hyperphagie. L’aérobic et le yoga ont réduit le nombre de crises et le poids des gens souffrant de compulsions alimentaires. » p.122
« En période de stress, le cortisol, une hormone qui nous permet de réagir au danger, mobilise l’énergie des sucres pour l’envoyer à des endroits bien choisis dans le corps. Lorsqu’un déséquilibre de créé, les fringales pour des aliments sucrés et gras, des aliments réconfortants, apparaissent. » p.124